Agissons en faveur de la santé des femmes !
Le 28 mai a été reconnu comme la " Journée internationale d'action pour la santé des femmes " depuis une Rencontre internationale portant sur le sujet en 1987. Cette année, la crise du coronavirus met en évidence plusieurs domaines dans lesquels la santé des femmes et des filles est particulièrement mise en péril. POUR LA SOLIDARITÉ - PLS profite de cette journée pour rappeler l'urgence d'agir en faveur de l'amélioration de conditions essentielles à l'épanouissement et au bien-être des femmes et des filles en tout temps et tout lieu.
La santé des femmes comprend autant d'aspects que les femmes ont de facettes. Cette journée est l'occasion de se questionner sur la situation, en Europe et dans ses États membres, sur :
- leur accès aux soins de santé, comprennant leur santé sexuelle et reproductive (droit à l'IVG, accès la contraception, ...) ;
- leur protection contre les violences physiques et psychologiques, notamment ces formes de violences aggravées dirigées envers celles qui se trouvent à l'intersection de plusieurs facteurs renforçant leur vulnérabilité ;
- toutes questions relatives à leur bien-être et santé – physique et mentale – selon une approche genrée.
Le confinement et ses impacts sur la santé des femmes
Les femmes sont bien plus touchées par la crise sanitaire mondiale que les hommes :
- Davantage représentées dans le secteur des soins de santé (84% des infirmier-e-s et 53% des médecins en Europe sont des femmes), elles sont plus exposées aux risques sanitaires liés à la pandémie de coronavirus.
- Les restrictions sécuritaires ont alourdi la charge de travail non-rémunéré pesant sur leurs épaules. En plus de gérer leur emploi et les tâches ménagères quotidiennes, de nombreuses mères de familles doivent assumer l'éducation scolaire des enfants en raison de la fermeture des écoles.
- Les femmes sont également bien plus exposées au risque de violences domestiques. Le nombre de signalements de faits de violences domestiques a d'ailleurs augmenté partout en Europe.
- L'accès aux soins relatifs à la santé sexuelle et reproductive (Centres de Planning Familial, hôpitaux, gynécologues...) a été fortement réduit en raison de la fermeture des établissements des soins de santé et du manque de personnel soignant disponible.
Rappelons également que de manière générale, les femmes et les filles déjà marginalisées - telles que les Roms, les migrantes, les transgenres, les femmes handicapées, et toutes celles se situant au croisement de plusieurs appartenances - subissent des formes accentuées de discriminations, d'injustice, conduisant souvent à un mal-être psychologique et/ou physique.
Les organisations s'inquiètent et informent
Une conférence en ligne avait été organisée par l'association Lallab en début de confinement, à propos de la santé mentale des femmes musulmanes, souvent enclines à intérioriser les discriminations, tandis qu'une autre est organisée par Bruxelles Laïque, Gresea et Femmes et Santé le jeudi 28 mai 2020 à 18h à propos de la santé et la sécurité des femmes sans-papiers confinées. Ces évènements sont l'occasion de réfléchir aux impacts concrets d'une société patriarcale sur la santé mentale des femmes, et, a fortiori, de celles qui appartiennent à des minorités.
Conscientes de l'urgence d'intervenir en faveur des femmes et de leur santé, Amnesty International, Women's Link Worldwide et la Fédération internationae pour la planification familiale ont récemment (le 26 mai 2020) produit un Guide pour l'Europe : protéger les droits des femmes et des filles pendant la pandémie de COVID-19 et la période qui suivra (que vous pouvez consulter ici).
"Nous demandons aux États d’entendre la voix des femmes et de prendre les mesures nécessaires pour que toutes les femmes et les filles vivent dans de meilleures conditions dans l’Europe de l’après-pandémie de COVID-19."
La santé des femmes, une préoccupation de tous les jours, en toutes circonstances
Indépendamment de la crise que nous traversons, la santé des femmes doit demeurer au centre des préoccupations de la société civile, des individus et des autorités politiques en tout temps, en tout lieu. POUR LA SOLIDARITÉ-PLS saisit l'occasion de cette journée pour rappeler la nécessité de faire du combat pour l'égalité des genres, pour la promotion des droits des femmes, leur protection au sein de la société européenne une lutte de tous les jours, de chaque instant.