Le Processus de Barcelone, Union Pour La Méditérranée
Notes d'analyse, Économie sociale, juillet, 2008
La mer Méditerranée a toujours joué un rôle central dans l’histoire des relations entre ses rives Nord et Sud. Bien plus qu’une frontière naturelle, c’est aussi une importante zone d’échanges où des liens historiques, économiques et culturels étroits entre l’Europe, les Balkans, le Proche Orient et le Maghreb, ont toujours existé. L’importance stratégique de cette zone, vitale pour l’Union Européenne (UE) tant au point de vue politique qu’économique, et l’urgence des défis stratégiques communs, ont encouragé la création de relations privilégiées avec les pays du pourtour méditerranéen. C’est le sommet de Barcelone qui entérina ces relations en 1995 par la conclusion du « Processus de Barcelone », afin d’aider au développement des voisins méditerranéens de l’UE (en plus de vouloir mettre Israël et les Etats Arabes autour de la même table) et de créer une zone de paix et de prospérité favorable à une croissance mutuelle. Une décennie plus tard, beaucoup ont tiré de cette expérience un constat mitigé, que la Commission Européenne a ellemême reconnu. Malgré des réformes encourageantes, les attentes initiales n’ont pas été satisfaites, le Processus fut plus lent que prévu et il existe toujours un écart important en termes de prospérité entre les deux rives de la Méditerranée. Les mots mêmes de Bettina Ferrero Waldner le prouvent : « Le processus de Barcelone [nous] a permis d’aborder de nombreuses questions régionales stratégiques. Beaucoup a été accompli, mais de nombreux défis communs demeurent ».