L'intégration des enfants primo-arrivants en Communauté française de Belgique
Notes d'analyse, Affaires sociales, mai, 2010
Les enfants étrangers récemment arrivés en Belgique vivent plusieurs traumatismes : ils viennent de quitter volontairement ou non leur pays, leur culture et parfois leur famille et sont face à un grand défi : celui d'apprendre une nouvelle langue, une nouvelle culture mais au-delà de ces nouveaux apprentissages, il leur faut aussi reprendre une scolarité normale. La priorité est donnée à l'apprentissage et à la maîtrise de la langue française qui reste l'obstacle majeur au déroulement d'une scolarité épanouie et réussie. Le système des classes-passerelles permet d'éviter la relégation systématique d'un public déjà fragile en filière technique ou professionnelle voire en enseignement spécialisé. C'est également un moyen de réduire les risques de décrochage scolaire. Cela dit, les critères d'admission des classes-passerelles doivent être revus afin de permettre à plus d'enfants de bénéficier d'un environnement propice et d'optimiser leurs chances de réussite et d'intégration. Il ne faut pas non plus négliger l'encadrement extrascolaire : AMO, écoles de devoirs, centres psycho-médico-sociaux, CPAS... Autant de structures qui doivent apporter un soutien psychologique, juridique, médical et social aux familles primo-arrivantes qui sont souvent vulnérables et en situation précaire. Tous les professionnels s'accordent : il faut privilégier la coopération entre toutes ces structures afin d'assurer une approche transversale et une meilleure intégration à ces familles dont les besoins sont grands.