MIGRATION : L’Europe sombre-t-elle dans l’inhumanité ?
Chaque année, le 20 juin marque la Journée mondiale des réfugié·e·s, destinée à visibiliser et à rendre hommage aux personnes qui ont été contraintes de fuir leur pays. Depuis 2014, plus de 25 000 (!) personnes sont mortes en tentant de traverser la Méditerranée, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM)¹. Ces drames à répétition ne suscitent plus beaucoup d’émotions et d’intérêts en Europe. Pourtant, le manque criant d’aide apportée à ces personnes et leurs embarcations de fortune continue de coûter de nombreuses vies humaines.
Dramatique et inhumain. Dans la nuit du 13 au 14 juin, au large de la Grèce, un bateau de pêche transportant des centaines de personnes migrantes a fait naufrage : 78 ont officiellement trouvé la mort, mais le bilan réel serait bien plus lourd. L’horreur peut-elle aller plus loin ? Malheureusement oui, un avion de Frontex et deux navires marchands avaient repéré le bateau, les autorités grecques étaient au courant de sa présence, mais personne ne leur a porté secours : le drame s’est produit.
Combien de personnes allons-nous encore regarder mourir dans la Méditerranée ? L’Europe est en train de chavirer dans les eaux sombres et profondes de l’inhumanité et de l’égoïsme, et à son bord, Frontex et les politiques d’extrême droite de certains États membres l’entraînent vers le fond. Alors sortons le bateau de sauvetage, celui d’une Europe humaine et solidaire, où les conditions humaines ne sont pas dénuées de sens mais respectées, et où la vie d’un⋅e réfugié·e Afghan·e, Syrien·ne ou Erythréen·ne ne vaut pas moins que celle d’un·e Européen·ne.
Solidairement vôtres,
Léa Monzibila & Françoise Kemajou
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Léa Monzibila
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