Newsletter Diversité 09/2015
Derrière les chiffres abstraits et dramatiques du chômage en Europe se trouvent des femmes, des hommes, des jeunes, des seniors que les politiques d’emploi et d’activation ont peu à peu rendu responsables de leur situation.
On parle sans cesse d’« employabilité », d’« inadéquation entre l’offre et la demande », de « manque de qualification professionnelle », rarement de concordance entre le nombre d’emplois vacants et les candidat-e-s à l’emploi, encore moins de la qualité de ces emplois.
Pour quelle raison ? Les recommandations non contraignantes – sauf pour les États sous surveillance économique que sont la Grèce, l’Espagne, le Portugal et l’Irlande – faites par la Commission européenne aux États membres dans le cadre du Pacte de stabilité invitent à faire des politiques sociales des variables d’ajustement des politiques budgétaires nationales.
Sous couvert de l’Union européenne, les États membres acceptent donc de niveler par le bas leurs politiques sociales, espérant ainsi regagner en compétitivité sur le marché européen.
Résultat ? Des politiques d’emploi atrophiées car engoncées dans ce carcan d’austérité qui ne servent qu’à plâtrer une jambe de bois, l’objectif de réduction du chômage passant après les réformes économiques de flexibilisation du marché du travail.
Dans ce cadre où l’on se contente d’agir sur l’employabilité des chercheur-euse-s d’emploi, où les dépenses publiques diminuent drastiquement, où le pouvoir d’achat des citoyen-ne-s stagne et où, par ricochet, le carnet de commandes des entreprises reste fragile, comment crée-t-on de l’emploi de qualité ?
PLS relève les bonnes pratiques d’ici et d’ailleurs, analyse et co-construit avec l’ensemble des acteurs socioéconomiques des solutions innovantes : le parrainage, l’alternance, l’entrepreneuriat social…
Solidairement vôtres,
Françoise Kemajou et Denis Stokkink