Vieillissement de la population : quelles solutions ?
Notes d'analyse, Affaires sociales, octobre, 2007
Depuis plusieurs années, la structure démographique européenne change, du fait de la conjonction de plusieurs éléments : d’une part, le taux de fécondité des femmes européennes a baissé, pour être aujourd’hui bien au-dessous du taux de renouvellement des générations, avec une moyenne européenne de l’ordre de 1,5, ce qui implique à long terme une baisse de la population, d’autant que les couples ont des enfants relativement tard. De plus, les progrès en matière de santé ont permis de gagner en moyenne 8 ans d’espérance de vie depuis les années 1960. Ces deux éléments, associés au fait que les personnes en âge de partir à la retraite aujourd’hui sont celles nées lors du baby-boom d’après la deuxième guerre mondiale, impliquent que d’ici 2050, le nombre de personnes âgées en charge d’un actif passera de une pour quatre actifs à une pour deux, ce qui a des conséquences économiques importantes. D’après les tendances prévues, la population globale européenne baissera légèrement, passant de 486,3 millions en 2004 à 472,2 millions en 2050, en partant du principe d’une continuité de la politique actuelle d’immigration, avec surtout un changement majeur dans la structure des âges, qui se traduira par un nombre de personnes de plus de soixante ans très important et le maintien d’un taux de fécondité bas, de l’ordre de 1,6. Ces éléments sont le résultat de progrès positifs,à savoir une amélioration des conditions de vie et de santé ainsi que le choix du nombre d’enfants et du moment de leur naissance.